Oubliez les idées reçues et les a priori, ouvrez grand vos cœurs et laissez-vous porter par l’incandescence des rythmes de la rumba catalane et du flamenco. Depuis plus de quatre décennies, Nino Baliardo enflamme les scènes hexagonales avec son chant profond et envoûtant, ses mélodies portées par des guitares aux accents chantants. Avec ses musiciens de la Gipsy Dynasty, il nous raconte aujourd’hui l’odyssée du peuple gitan, entre mélodies sensibles et mots qui font sens. Primitive et intense, la musique qui naît de ses doigts de maestro est de celles qui touchent au plus profond de l’âme !
Lorsque brillent les étoiles du sud, il est temps de faire un beau voyage, inhabituel pour certains, quotidien pour d’autres. Rester perpétuellement en mouvement, s’ouvrir au monde et aux autres, pourvu que ces derniers laissent pour un temps leurs a priori de côté, tel est le chemin que suivent ces tziganes depuis la nuit des temps. Et lorsque vient le moment de faire halte,les guitares ne sont jamais loin, toujours prêtes à résonner dans la nuit pour dire l’errance et la joie, les drames et les espoirs. Une voix, des guitares qui laissent s’échapper des notes flamboyantes et emplies de cette tradition séculaire, des mélodies qui invitent autant à la fête qu’au partage, comment ne pas être happé lorsque se déchaînent ceux qui maîtrisent à la perfection cette rumba catalane !... Et lorsque le roi des gitans musiciens, le grand Manitas de Plata adoube l’un d’entre-eux, considérant qu’il est la plus belle voix gitane, c’est avec un œil encore plus attentif que l’on observe son art. Car c’est bien de cela dont il s’agit lorsque Niño Baliardo, accompagné de sa Gipsy Family de dix musiciens, nous entraîne à la découverte d’un monde aussi émouvant que mystérieux, celui du chant flamenco andalous appelé Canto Jando, chant profond. Lui qui connu le succès mondial avec les Gipsy Kings, qu’il co-fonda avec Nicolas Reyes au début des années 80 et avec qui il enchaîna les tubes désormais entrés dans la mémoire collective dont le mythique «Jobi Joba», a suivi ensuite un chemin différent, fait d’exigence et de précision, loin de la variété mais au plus près de la tradition. Ce qui lui permet, aujourd’hui, de raconter l’odyssée du peuple gitan en toute légitimité, avec ces mélodies sensibles et expressives qui ont traversé le temps et les épreuves. Primitive et intense, la musique qui naît de ses doigts de maestro est de celles qui touchent au plus profond de l’âme, en nous parlant certes d’une histoire qui n’est pas la nôtre mais qui, par la grâce de ces accords au tempérament de feu, devient universelle. Nul besoin pour lui de savoir lire ou écrire la musique, car c’est avec le cœur qu’il joue, avec son imaginaire qu’il crée, allant à l’essence même du flamenco et de la rumba grâce à cette tradition orale qui traverse la culture tzigane. Aujourd’hui, le prince de Camargue nous invite à le suivre dans ce voyage où se mêlent les chants gitans, les guitares flamenco et des rythmes venus du monde entier. Rarement comme avec Niño Baliardo & la Gipsy Family, Guitare en Scène n’aura été terre de découverte et de partage. C’est sûr, ce soir, à Saint-Julien-en-Genevois, il va se passer un truc que l’on n’a pas souvent vu ou entendu aux Burgondes !