Métal
hurlant ; la lune dans une nuit sans étoile, locomotive lancée ; pleine
vitesse
sur des rails incandescents, le blues rock du Christophe
Godinʼs Dirty
Blues
Band a lʼADN de ces outils tranchants qui bousculent les convenances,
secouent
les habitudes.
Avec son complice Henry Sérafini, autre fine lame de la
six-cordes,
Christophe Godin, échappé
un temps du Morglbl Trio et avoir dansé
un
dernier tango cannibale avec Gnô, sʼest offert un écrin de luxe pour explorer
de
nouveaux horizons musicaux, un espace de liberté où nulle frontière ne vient
entraver
la chevauchée sauvage de ces fantastiques bretteurs. Rock, blues,
soul,
funk, jazz, voire hard-rock, ce Dirty Blues Band ne sʼinterdit rien, si ce
nʼest
de se prendre au sérieux, et se promène en toute liberté dans un champ
musical
aux sublimes herbes folles.
Carburant au plaisir de jouer sans
contrainte
et sans pression, la petite bande, évoluant avec une aisance totale
dans
tous les styles, surfe avec fluidité et précision sur toute la gamme dʼune
palette
sonore qui nʼen demandait pas tant, sautant dʼune case ; lʼautre, dʼune
compo
; une reprise, pour le plus grand plaisir souvent surpris par cet étrange
et
inhabituel alliage de virtuosité et de simplicité. Loin, très loin de la
culture de
lʼeffet
facile chère ; tant de guitar-hero, Christophe
Godin prend avec son Dirty
Blues
Band aux allures de parenthèse ludique un énorme plaisir de musicien
qui,
par ricochet, devrait donner en juillet prochain pas mal de jolis sourires et
de fourmis dans
les jambes aux festivaliers de Guitare en Scène.
Ne
le dîtes surtout à personne mais Christophe Godin (Morglbl
Trio/Gnô) s’est trouvé quelques camarades de jeu aussi doués que lui pour
s’amuser à parcourir la gamme qui va du blues au rock en passant par le funk,
le jazz ou la soul. Sans interdit mais en toute liberté, un Dirty Blues Band
complice à ses côtés pour explorer la carte du riff diaboliquement efficace,
Christophe Godin n’a qu’une ambition : nous donner envie de bouger !