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Quand on a eu la chance d’avoir l’un des plus grands bassistes au monde sur sa scène et qu’en prime, il a adoré s’y produire, il semble tout naturel de le ré-inviter et, surtout, de lui proposer d’être, pour quelques jours, le parrain du festival. Comment, dès lors, ne pas être extrêmement heureux de voir Marcus Miller accepter non seulement d’être à nouveau à Guitare en Scène mais aussi de revêtir le costume, taillé sur mesure pour lui, de parrain de l’édition 2024 !... Comment, en effet, ne pas être plus qu’enthousiaste à l’idée de retrouver cet artiste majeur des scènes jazz, RnB, fusion et soul ?... Car avec son style inimitable, combinaison folle et maîtrisée de sonorités enivrantes et de slap, il est de ceux qui donnent autant de plaisir aux spectateurs qu’ils inspirent leurs contemporains. On aurait d’ailleurs du mal à tous les citer ceux qui, un jour, ont accompagné ce diamant brut mais il suffit de nommer des artistes tels que Miles Davis, Eric Clapton, Beyoncé, Chaka Khan, Al Jarreau, Aretha Franklin ou bien Wayne Shorter pour comprendre à quel point il occupe une place centrale, quoique discrète, sur la scène musicale mondiale de ces trente dernières années. Multi-instrumentiste, producteur, compositeur, découvreur de talents - lui qui maintenant passe le relais en tournant dans le monde entier avec un groupe de jeunes musiciens au talent incroyable -, Marcus Miller fait partie de ces artistes rares qui nous proposent sur scène, encore plus que sur albums, des expériences musicales dont on ne ressort pas totalement indemnes, laissant en nous une trace indélébile. Après avoir, ainsi, incorporé des sonorités d’Afrique, des Caraïbes ou d’Amérique du Sud dans son projet «Afrodeezia» (2015), inspiré de son rôle de porte-parole de l’Unesco pour le projet “Slave Routes“, il a intégré, dans son dernier album en date «Laid Back», des éléments plus urbains venus du hip-hop, du trap ou bien encore du RnB, soulignant par la même occasion à quel point sa musique est vivante, riche. Et dans le même temps montrer que l’on peut être considéré par les amateurs du genre comme un monstre sacré du jazz, une superstar mondiale de la fusion, un monument inspirant et continuer à explorer, à chercher, expérimenter, repoussant à chaque album, à chaque concert, les limites de l’exercice pour amener le jazz à de nouveaux niveaux !Depuis son dernier passage à St Julien en 2015, on sait que Marcus Miller n’est pas qu’un musicien incroyable mais aussi un être humain extraordinaire. Autant dire que l’on goûte comme il se doit notre chance de l’avoir cette année comme parrain !